jeudi 8 mai 2014

Visite au Titan Missile Museum

Tout au long de la Guerre Froide, la dissuasion nucléaire américaine reposait sur la "triade", à savoir les trois moyens de délivrer le feu atomique, que sont les bombardiers stratégiques, les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins et les missiles enterrés dans des silos.

Arrivée devant le musée, il est 7h45 du matin...et il fait encore bon !

Aux Etats-Unis, la première génération de missile balistique n'était pas très performantes : les fusées Atlas possédait un carburant qui n'était pas stockable, et les missiles étaient si fragiles qu'ils ne pouvaient pas être tirés depuis le silo, il fallait sortir le missile en surface, le ravitailler en carburant, et seulement après il pouvait être lancé. Le temps de réaction se comptait en heures, et les manœuvres de lancement compliquées et dangereuses.

Au début des années 60, arrive une nouvelle génération de missiles, plus performants. Ce seront les Titan I et Titan II. Le Titan I est une version intermédiaire qui fonctionne encore à l'oxygène liquide (non stockable) et le Titan II la version définitive qui possède enfin des ergols stockables, et peut être tiré depuis le silo direcvtement. Mesurant près de 30 mètres de haut, équipé d'une tête nucléaire de 9 Mt (pour rappel, Hiroshima était 15 kt, ce qui donne au Titan II 600 fois le potentiel de destruction !). Le gros avantage du Titan II : il fonctionne avec des ergols (carburant) stockables (UDMH et Aérozine 50). Ce sont des produits qui s'enflamment spontanément lorsqu'ils sont en contact, mais isolés l'un de l'autre, ils peuvent être stockés pendant 10 ans sans aucune maintenance ou presque, à température ambiante.

Décollage d'un missile Titan II...notez les jets de flamme sur les côtés


Le premier tir d'un Titan II a lieu dès mars 1962, et l'USAF va mettre en service les silos avant même de connaitre le résultat des essais en vol. Les travaux ont démarré à Tucson dès décembre 1960 ! 54 sites de lancement seront construits en Arizona, Kansas et Arkansas, le dernier prenant l'alerte en décembre 1963 (moins de trois années de construction pour les 54 sites !)

Vue du missile depuis la surface


Conçu pour une durée de vie de 10 ans, les missiles resteront en alerte près de 20 ans ! Mais des coûts de maintenance de plus en plus élevés, ainsi que des accidents spectaculaires et mortels vont progressivement pousser au retrait du Titan II qui sera remplacé par les missiles "Minuteman". La désactivation des sites commence en 1982 et sera terminée en 1987.

Aujourd'hui, un seul site à survécu intact pour devenir un musée : le "Titan Missile Museum", situé au sud de Tucson dans l'Arizona. Désigné simplement site 574-7 à l'origine, il est aujourd'hui le seul musée au monde permettant de découvrir un ensemble de tir de missile nucléaire complet avec le missile (mais sans tête nucléaire).

Un missile authentique, même si il n'a jamais servi


Plusieurs visites guidées sont proposées, mais il y en a une que je voulais absolument faire : elle s'appelle la "top to bottom" et comme son nom l'indique, elle permet de découvrir l'ensemble du silo et du poste de contrôle de a à z ou presque ! Six heures de visites par deux guides, tout deux anciens missiliers de l'Air Force, ils ont connus le site ou un autre similaire et savent en détail comment il fonctionnait au cœur de la Guerre Froide. 6 heures de visite à monter et descendre échelles, escaliers, à se faufiler entre des pompes, valves et tuyaux, vraiment passionnant !

Attention à la tête, coudes, jambes, dos etc...


Je vous embarque donc pour la visite guidée !

Avant de commencer, un mot sur la structure du complexe pour vous repérer :

Le centre de contrôle à gauche, et le silo à droite. Le portail d'entrée est au centre.

Conçus de manière identique, les sites de lancements de Titan II se composent tous de deux constructions souterraines distinctes reliées par un long tunnel. Sur la droite du schéma, se trouve le silo proprement dit qui descend jusqu'à 47 mètres de profondeur. Le missile est stocké au centre, posé sur un berceau flottant, monté sur ressorts. Autour, une paroi blindé protège les équipements de servitudes. Il y a 9 niveaux différents, qui abritent tout le matériel nécessaire au suivi du missile et à son lancement. Un long couloir relie le silo au centre de contrôle. Réparti sur trois niveaux, c'est la "zone vie" de l'équipage d'alerte, composé de deux officiers de tir et deux techniciens de maintenance. 

Le silo est impressionnant : il fait 47 mètres de profondeur, dont 30 pour le missile…surtout lorsque l'on sait que pour sa construction, il a fallut couler le béton de manière continue pour éviter tout point faible dans la structure (environ 6400 m3 pour tout le complexe…) ! Au dessus se trouve la porte qui protège le missile, un ensemble d'acier et de béton pesant près de 700 tonnes…mais qui doit pouvoir s'ouvrir en 20 secondes pour laisser passer le missile !

Vue en coupe du complexe, avec le complexe à gauche et le silo à droite


L'entrée sur le site se fait grâce à un escalier situé au milieu du tunnel qui relie le silo au centre de contrôle. On descend un escalier qui nous amène devant une porte verrouillé à côté de laquelle se trouve un téléphone. En le décrochant, on demande l'ouverture de la porte extérieure à l'équipe du complexe. Une fois cette porte ouverte, on entre dans un étroit couloir avec une seconde porte verrouillée et un autre téléphone. Cette fois il faut donner le mot de passe du jour qui est sur une petite carte que je porte sur moi : "Uniform Sierra Kilo Tango Lima Seven Eight" "roger"…un bip m'indique que la porte est déverrouillée, je dois alors brûler la carte contenant le code dans une corbeille prévue à cet effet, avant de descendre les escalier pour arriver au "blast lock". Et non, il n'a jamais été écrit quelque part qu'il faut "manger" le code si je suis capturé…

Descente...


Le "Blast Lock" désigne un ensemble de quatre portes blindés permettant l'accès au silo. Les portes 6 et 7 forment un sas d'accès permettant de déboucher dans la galerie reliant le centre de contrôle au silo, où se trouvent les deux portes 8 et 9, la porte 8 verrouille l'accès au silo et la porte 9 l'accès au centre de contrôle de tir. Le but de ces énormes portes est de résister à la surpression d'une explosion nucléaire proche. Comme à l'époque on ne connaissait pas encore avec précision les effets d'une arme nucléaire, chaque ports a été renforcée pour survivre à une surpression de près de 70kg par cm². En comparaison une porte standard peut être dtruite par une surpression de seulement 0,4kg par cm². Chaque porte pèse presque 3 tonnes, mais est manœuvrable à la main grâce à des charnières parfaitement équilibrées. Des pions hydrauliques permettent de verrouiller la porte en position fermée.

Plan du "Blast lock"


Un crochet est situé sur le mur pour permettre de verrouiller la porte 6 de l'intérieur. En effet, ces portes n'ont pas pour vocation de résister à des intrusions extérieures, mais bien de protéger le complexe en cas de surpression.

La porte d'entrée...parfaitement équilibrée !


Une fois dans le couloir, nous prenons à gauche le court couloir qui nous entraine dans le centre de lancement. Ce centre est conçu comme un oeuf sur trois niveaux, et nous venons d'arriver au niveau 2, qui contient les consoles de lancement. Le niveau 1, le plus bas, contient toutes les servitudes électroniques et les générateurs, alors que le niveau supérieur contient les quartiers de repos de l'équipage (oui, on parle d'équipage !). L'équipage se compose comme je vous l'ai déjà dit de quatre hommes : le MCCC ou "Missile Combat Crew Commander"; le DMCCC ou "Deputy Missile Combat Crew Commander", le BMAT ou "Ballistic Missile Crew technician" et le MFT "Missile Facility technician". Les rôles de ces quatre hommes sont parfois difficiles à suivre, car se recoupant souvent. Pour schématiser, MCCC et DMCCC sont les officiers en charge du tir, et BMAT et MFT sont des sous-officiers en charge de faire tourner l'installation…mais dans la réalité, chacun doit pouvoir assurer tous les rôles en cas de besoin ! Chaque équipage est en alerte dans le silo pour une durée de 24h.

Le Level 2 du centre de contrôle


Nous sommes ainsi au niveau 2 du complexe, les murs sont couverts de rack et de consoles, et au centre se trouve une autre console. La console centrale est celle du DMCC, elle permet de contrôler l'ensemble de la séquence de tir…je vais donc m'asseoir là (logique !). Devant moi sur la gauche se trouve une autre console, celle du DMCCC, et tout autour les baies électriques.

La console principale s'appelle poétiquement la LCCFC "Launch Control Complex Facilities Console" (c'est barbare, je sais, mais c'est comme ça). Il y a trois rangées d'indicateurs. Celle du bas contrôle le site (sirène, alarme anti-intrusion, ainsi que l'ouverture des portes. La rangée du milieu donne le statut des différentes parties du missile (carburant, pressurisation, guidage etc…) et au dessus, la rangée la plus cruciale : celle qui contrôle le bon déroulement de la séquence de tir. Tout à gauche de cette rangée on trouve les cibles. Elles sont numérotées de 1 à 3 et l'équipage ne sait pas à quoi elles correspondent, il ne savent donc pas sur quoi ils vont tirer !

Je suis MCCC le temps de lancer un missile !
Tout commence lorsque l'on reçoit un message codé appelé "EAM" ou "Emergency Action Message" qui contient un code….tout commence par une sonnerie stridente qui m'a fait bondir de ma chaise..puis on va copier le message qui sera répété deux fois

"Message is Tango, November, Eight, Zulu, Foxtrot, Gulf, Echo, India, Xray, Five, Seven"

Une fois que j'ai copié le message, je passe le classeur au DMCCC qui me donne le sien en échange, et on recopie le message une seconde fois. On doit ensuite vérifier que les deux messages sont identiques. Si c'est bon, on doit ensuite ouvrir le coffre rouge qui contient les clés et les codes. Il est verrouillé par deux cadenas, j'ai la clé du premier autour du cou, et le DMCCC la clé du second. Dans ce coffre on va trouver deux clés de tir, un code sous enveloppe scellé et le code de déverrouillage de l'alimentation carburant du missile.

Le coffre contenant les clés de tir, avec ses deux cadenas


On continue la checklist (on suit toujours les checklists…pas de place pour l'improvisation sur ce job !)

Si le code correspond à l'enveloppe scellée, le message est authentique, on peut procéder au lancement. Pour cela, on rentre le code de déverrouillage sur une console qui permet d'autoriser l'alimentation en carburant des moteurs du missile. Il faut ensuite tourner les clés : elles sont à insérer sur la console principale et la console du DMCCC, et doivent être tournées simultanément pour autoriser le lancement. le MCCC et DMCCC insèrent chacun leur clé et on va compter

"3…2…1…turn and hold"

Je tourne ma clé et la laisse en position tournée

"5…4…3…2…1…and release !"

Je remet la clé en position neutre

Clé tournée, la séquence automatique vient de démarrer


A partir de ce moment, le lancement est automatique : le voyant "lancement autorisé clignote" et à partir de là tout va aller très vite : on transmet les dernières coordonnées au missile via un système optique, puis le missile passe sur son alimentation interne, pendant que la porte qui verrouille le silo s'ouvre. Une sonnerie rententit lorsque la porte s'ouvre, et soudain, le voyant "fire engine" s'allume : le missile vient de mettre ses moteurs à feu…trois secondes plus tard, le voyant "lift off" passe au vert : le missile vient de partir….encore 6 secondes, il aura quitté le silo...

Lift-off...le missile vient de partir...


Depuis que j'ai tourné la clé, il s'est écoulé 58 secondes…dans 35 minutes, le missile touchera son objectif à près de 10 000 km de là…

Bon, allez, on se relaxe, ce n'était qu'une simulation…mais ça vous donne une idée : en 60 secondes, on peut déclencher l'apocalypse…



Allons visiter le reste du complexe à présent.

Autant pour la modernité des équipements...


En bas, on trouve l'ensemble des servitudes : relais électriques, générateurs, relais radio etc… On notera avec intêret la présence de lampe à vide ! Après tout, au niveau des consoles, on pouvait programmer la liste des objectifs avec des bandes perforées…comme quoi, la technologie met parfois du temps à arriver dans ces endroits aussi secrets. Le site a servi jusque dans les années 80 pourtant ! On remarque également que tous les câbles sont trop longs au dessus des cabinets. Ainsi, dans le cas d'une explosion nucléaire proche, tout peut trembler sans que des câbles ne soient arrachés.

Les câbles ont du mou en cas d'explosion qui ferait trembler le complexe


En haut, on trouve la cuisine et les quartiers de repos : des lits superposés et une cuisine tout ce qu'il y a de plus standard. Avec des alertes de 24h, les équipiers qui savaient cuisiner correctement se faisaient beaucoup d'amis ! Les deux équipiers de repos pouvaient ainsi se reposer, dîner ou dormir dans cette partie du complexe. Le bruit était cependant très élevé, à cause des générateurs et de la ventilation…de nombreux anciens missiliers ont d'ailleurs aujourd'hui des problèmes d'auditions.

Le plancher lui-même est suspendu


On note aussi à ce niveau les suspensions qui sont attachés à la paroi. Il faut en effet savoir que l'ensemble des trois niveaux du centre de tir sont suspendus ! Toujours dans cette optique de faire survivre le matériel électronique à une explosion nucléaire proche.

On remonte le "cableway" vers le silo...
Maintenant que nous avons vu le centre de contrôle, il est temps de traverser le "cableway", le tunnel reliant le centre de contrôle au silo pour aller voir le missile d'un peu plus près ! On s'arrête devant le "dressing", une pièce où sont stockés les combinaisons des ergoliers. Les vapeurs du carburant et comburant du missile sont en effet tellement toxiques que le simple fait de les respirer à très faible dose pendant quelques minutes suffit à tuer un homme. Les ergoliers chargés de faire les pleins ou complément de pleins du missile devaient donc porter une combinaison spéciale avec respirateur intégré. Cette combinaison ressemble à une combinaison spatiale…mais n'est pas climatisée ! Je vous laisse imaginer la galère de devoir faire le plein du missile sous le soleil de l'Arizona !  

Les combinaisons des ergoliers...les tâches correspondent aux rustines de réparation...


Continuons le long de la "cableway". Le silo se compose de deux cylindres concentriques : un premier d'un diamètre de 8m dans lequel se trouve le missile, et un second qui l'isole de l'extérieur d'un diamètre de 17 mètres. Entre les deux se trouve tout les équipements techniques qui permettent de contrôler et surveiller le missile.

On va commencer par monter deux séries d'échelles pour monter directement sous la dalle de 700 tonnes, au level 1. Le niveau est divisé en 4, dont deux zones non accessibles qui correspondent au conduit d'évacuation des gaz du missile et qui font toute la hauteur du silo. Les deux zones accessibles sont d'une part les moteurs hydrauliques permettant d'ouvrir la porte, et les réservoirs d'azote sous pression permettant d'actionner lesdits moteurs.

Les accumulateurs permettant de stocker l'énergie pour ouvrir la porte du silo...

On descend ensuite au level 2, où se trouve les unités de réfrigération de l'eau, permettant de refroidir les équipements électriques, ainsi que les équipements permettant de transmettre la position du site à la centrale inertielle. Une installation d'air conditionnée permettait de garder la pièce ainsi que la centrale inertielle du missile à la bonne température.

On peut voir la tête du missile depuis le Level 2

On arrive ensuite au level 3, celui des générateurs. On trouve un générateur de 350KVA, ainsi que tout les équipements de contrôle associés, permettant d'alimenter le complexe en cas de perte de courant extérieur. On peut douter de la capacité de ce générateur à rester opérationnel longtemps en cas de guerre atomique, vous comprendrez pourquoi aux niveaux inférieurs. Il possède une réserve immédiatement utilisable de 200l de diesel.

Les équipements de réfrigération d'eau au Level 2

Level 4, qui n'est que partiellement accessible : une partie de ce niveau est occupée par un immense réservoir d'eau de 380 000 litres, permettant d'asperger la base du silo lors du lancement pour empêcher l'onde de choc sonore des moteurs de rebondir sur le béton et d'endommager le missile. Le déluge d'eau permet ainsi de faire isolation sonore lors du lancement. On trouve également un système d'air conditionné qui permet de ventiler l'air du complexe à ce niveau.

Direction Level 5


On descend ensuite au Level 5, qui contient un réservoir de 9500 litres de diesel pour le générateur du Level 3. Étonnamment, ce réservoir est fixé à même la paroi extérieure, sans aucun système d'amortissement ! On peut donc penser qu'en cas de bombardement nucléaire proche le réservoir aurait pu se déformer ou se décrocher, privant le complexe de sa seule source de survie en cas de panne de courant…un gros point faible du complexe sans aucun doute !

Vue du missile depuis le level 6


Le Level 6 en dessous contient les équipements de détection de vapeurs toxiques de carburant et comburant. Un ensemble de détecteurs situés à plusieurs niveaux du complexe aboutissaient à cet ensemble, permettant ainsi de sonner une alarme au poste de contrôle si jamais des vapeurs d'Aerozine ou de tetroxide d'azote étaient détectées, indiquant une fuite dont les conséquences pouvaient être catastrophiques.

Level 7, juste à la jupe du missile


On descend encore d'un niveau au Level 7, nous sommes à présent à -28 mètres sous la surface de la terre, à hauteur de la base du premier étage du missile. On trouve à cet étage les pompes de gestion de l'eau. Le complexe contient deux réseaux d'eau séparés : un réseau domestique fournissant de l'eau potable au complexe, et un réseau industriel fournissant le reste, utilisant le réservoir de 380 000 litres situés aux niveaux supérieurs. On trouve également un système d'air comprimé permettant de démarrer les diesels de secours.

Les pompes de gestion de l'eau, montées sur des plateformes isolées..

On descend enfin au Level 8 qui ne contient rien…ou presque ! A l'origine, ce niveau contenait des pompes permettant de faire la vidange du carburant contenu dans le missile. Lorsque cette capacité s'est avérée inutile, le carburant étant suffisamment stable pour rester en permanence dans le missile, les pompes ont été supprimées. Il reste cependant toute la tuyauterie de vidange, ainsi que les douches de sécurité.

Vue du déflecteur de jet...le "blessé" est un mannequin utilisé par les "parajumpers" de l'Air Force qui s’entraînaient ce jour là !


On peut sortir via une trappe à l'intérieur du silo, ce qui permet de voir le déflecteur de flamme. On peut ensuite descendre jusqu'en bas du déflecteur via un plongeoir et une échelle. Impressionnante structure en béton, le déflecteur permet de dévier les jets du missile dans des conduits latéraux. Le missile est posé 10 mètres au dessus, nous sommes donc à -40 mètres de la surface, et la vue est impressionnante avec le missile juste au dessus ! Plus bas il y a le Level 9, qui est la "cale" pour recueillir les infiltrations d'eau usées…mieux vaut ne pas s'y aventurer !
Vue du missile depuis le déflecteur, les moteurs ont été enlevés ce qui explique le trou au centre...


Après toutes ces aventures, il est temps de remonter en surface, heureusement il y a l'ascenseur ! Retour à la surface et à la chaleur du désert, cela va faire presque 6 heures que je suis sous terre, mais qu'importe, la visite fut plus que passionnante, surtout grâce aux deux guides qui ont bien voulu partager leurs anecdotes sur l'histoire des sites de Titan II !

Retour en surface...


Mais vite, retour à la voiture, il faut aller visiter le Boneyard maintenant, mon temps est très limité !

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